Il y a cette rencontre, cette importance, cette existence. L’amitié, la famille, l’amour. L’oubli. Pour l’univers, je ne suis qu’un grain de sable totalement inexistant. Pour le monde entier, je n’ai pas davantage d’importance.
Pour le monde qui m’entoure.
Pour la ville où je vis.
Je ne suis rien. Je n’existe pas. Mes espoirs, mes rêves, mes envies. Que je vive, que je meurs.
Et pour ceux qui me connaissent ? Le temps, d’un instant, je suis sans doute important.
Mais le reste du temps. Je n’existe pas.
Est-ce qu’une étoile qui s’éteint dans un endroit de la galaxie sans qu’on ne sache son existence, sans qu’on puisse la voir, est-ce qu’elle a la moindre importance ?
Je ne suis qu’un grain de sable, je ne constitue aucune brique de l’histoire, je ne marque aucune vie. Je suis juste là, volant au vent. Parfois, cela m’effraye. De ne rien être, de n’avoir jamais rien été, de ne pas connaître ce sentiment du grand amour, de l’amitié depuis l’enfance, de l’appartenance. Parfois, je me sens soulagée. De moi, ne dépend rien. Si je disparaissais, je ne serais qu’un souvenir, qu’on se souvient parfois, mais qui le reste du temps n’existe pas.